Logement étudiant et encadrement des loyers

L’UNEF salue une mesure d’urgence indispensable mais demande des mesures d’ampleurs pour les étudiants.

Publié le 19 juillet 2012

A l’occasion du dernier conseil des ministres, la ministre du logement Cécile Duflot annonçait hier sa feuille de route. Elle a ainsi confirmé la parution du décret relatif à l’encadrement des loyers à la relocation pour le 1er août 2012. L’UNEF salue cette mesure d’urgence dont les étudiants, principales victimes de la flambée des loyers de petites surfaces, doivent être les premiers bénéficiaires. Le premier pas que constitue l’encadrement des loyers ne sera pourtant pas suffisant tant que la pénurie de logements sociaux perdurera. Un plan global sur le logement étudiant articulé autour d’une construction massive de logements du CROUS doit absolument suivre cette première annonce. A l’heure actuelle, seul 7% des étudiants ont accès à un logement du CROUS, 3% pour la région parisienne.

Les étudiants, premiers concernés par le scandale de la hausse des loyers.

Les étudiants sont les premières victimes de l’explosion des loyers. En effet, la population étudiante, particulièrement mobile, est touchée par l’augmentation des loyers à chaque relocation. De plus, les étudiants louent en grande majorité des logements de petites surfaces, dont le prix au mètre carré est le plus élevé. L’absence de réglementation et la pénurie de logement du CROUS, ont donc fait du logement le principal responsable de l’augmentation du coût de la vie étudiante, allant jusqu’à représenter 60% de leur budget mensuel.

L’UNEF demande une application spécifique pour les étudiants.

L’encadrement de la hausse des loyers à la relocation est donc une bonne nouvelle pour les étudiants. Cependant, concernant cette rentrée, le décret risque d’intervenir trop tard. Beaucoup d’étudiants ont déjà profité du mois de juillet pour chercher un logement et signer les baux d’emménagement. L’UNEF demande ainsi à Cécile Duflot une application immédiate pour que la réglementation puisse protéger les étudiants dès le mois d’août.

De plus les loyers sont déjà excessivement élevés. Ils représentent près de 50% du budget d’un étudiant. L’UNEF demande à être reçu par la ministre afin de réfléchir à une modulation par le bas spécifique pour les loyers de petites surfaces ainsi qu’une revalorisation des aides au logement de 20%. Ces aides n’ont pas été revalorisées depuis 1993 pour les étudiants.

Un plan global pour le logement étudiant est nécessaire.

La ministre a annoncé notamment la construction de 500 000 logements dont 150 000 logements sociaux. De plus, elle a rappelé l’engagement présidentiel de la réquisition du foncier de l’Etat à destination du logement qui pourrait libérer 110 000 nouveaux logements.

L’UNEF accueille ces annonces de nouvelles constructions très positivement mais sera particulièrement vigilante. En effet, les engagements pris par l’ancien gouvernement étaient tout aussi ambitieux, mais n’ont jamais été suivis d’effet.

La ministre du logement a annoncé des négociations à venir sur une loi cadre du logement. L’UNEF demandera donc à être reçu par la ministre pour lui demander des garanties en termes de calendrier de construction, de type de logement ciblé, ainsi que de financement. L’UNEF revendique :

  • Un plan pluriannuel, financé, de constructions de logement CROUS à hauteur de 8000 constructions par an
  • L’augmentation de 20 % des APL
  • La mise en place d’un cautionnement solidaire national
  • L’exonération de la taxe d’habitation pour les étudiants