Stage et statistiques : les stages dans l'enseignement supérieur

L’essor des stages dans l’enseignement supérieur

Publié le 13 septembre 2011

L'accomplissement d'un stage par les étudiants au cours de leur cursus doit permettre concurremment l'application pratique en milieu professionnel de l'enseignement théorique dispensé ainsi que la transition entre le monde de l'enseignement supérieur et l'entrée dans la vie active.


Avec la loi LRU, la loi sur la formation professionnelle de 2009, l'arrêté licence de juillet et la loi Cherpion, les stages à forte valeur ajoutée pédagogique se sont développés à l'université, notamment par la qualité de leur encadrement : la limitation de la durée des stages à six mois, dans une même entreprise, sauf pour les césures et les stages de fin d'études inscrits dans certaines conditions qui seront aussi définies par décret ; la généralisation des conventions de stage ; un délai
de carence d'un tiers de la durée du stage, pour éviter que la pratique de stage se substitue à la création d'un emploi de plein exercice ; la gratification à partir de 2 mois de stage même lorsqu'ils ne sont pas consécutifs.


En 2009?2010 plus de 30% des étudiants ont effectué un stage. Cette proportion double (63%) pour les étudiants en master 2. Parmi eux près de 83% recevait une gratification supérieure à 417€. Cela prouve que les stages s'inscrivent dans une véritable démarche d'insertion.


Une nouvelle dynamique est insufflée pour que les établissements d'enseignement supérieur s'investissent plus encore pour proposer aux étudiants des stages de qualité. Un étudiant qui souhaite faire un stage doit avoir les mêmes chances quel que soit son établissement. Très concrètement, une banque de stages est en cours de développement pour que chaque étudiant et les entreprises aient accès à un marché régional et national. Il s'agirait d'un portail qui permettrait à
chaque étudiant, où qu'il soit, d'avoir accès à l'ensemble des offres sur le marché sans être cantonné à la seule collecte réalisée par son établissement.


Dans le détail, en 2009?2010, 32% des étudiants inscrits en formation initiale dans une université française en licence professionnelle, en licence LMD, en master LMD, en formation d'ingénieurs et en institut universitaire de technologie ont suivi un stage. Quatre stages sur dix durent moins de deux mois et environ la moitié des stages sont gratifiés.

  • Le stage conditionne la réussite en licence professionnelle et en IUT


La totalité des étudiants en formation initiale doivent réussir leur stage professionnel pour obtenir leur licence professionnelle ou leur DUT. En licence professionnelle, la durée du stage est fixée réglementairement de douze à seize semaines. Concernant les étudiants en instituts universitaires de technologie, leur stage peut être très court en première année alors qu'en seconde année, trois stages sur quatre durent au moins deux mois.

  • Le stage émerge en Licence LMD, en L3 pour l'essentiel


En Licence LMD, les étudiants font peu de stages : 13% des inscrits en cursus LMD ont fait un stage en 2009?2010. Le nombre de stages est quasiment nul en première année, faible en deuxième année et encore modeste à la fin du cursus : 3% des étudiants en L1 ont fait un stage, 11% en L2 et 30% en L3. Les stages sont généralement courts : 83% durent moins de deux mois en L1, 76% durent moins de deux mois en L2, 63% durent moins de deux mois en L3.

  • Le stage est fréquent en Master ? LMD


En Master LMD, les stages sont fréquents : quatre étudiants sur dix en font un en première année et six sur dix en seconde année. Ils sont très majoritairement d'une durée d'au moins deux mois : 65% en M1 et 90% en M2. En seconde année, trois stages sur quatre sont gratifiés et parmi eux 83% le sont pour un montant de 417,09 euros net mensuel ou davantage.

  • Le stage est courant en formation d'ingénieurs, long et gratifié en dernière année de cursus


Les étudiants en formations d'ingénieurs suivent des stages pour compléter leurs formations théoriques : 65% des étudiants en première année en ont effectué un, 81% en deuxième année et 93% en troisième année. Le long stage d'application est la règle en troisième année : ils sont tous d'une durée supérieure à deux mois, quasiment tous gratifiés et presque toujours pour un montant égal ou supérieur à 417,09 euros.

  • Le stage à l'étranger est assez rare


Au sein des universités françaises, 8% des stages effectués en L3 et 10% des stages effectués en M2 ont lieu hors de nos frontières. La proportion de stages se déroulant à l'étranger est la plus élevée pour les formations d'ingénieurs : elle culmine à 33% des stagiaires en deuxième année, contre 8% de l'ensemble des stages universitaires en 2009?2010.

Source : dossier ministère de l'enseignement supérieur en date du 13 Septembre 2011