Les étudiants des Grandes Ecoles françaises sont « opérationnels » en anglais

ETS Europe publie un bilan national sur l'évolution des scores TOEIC dans les Grandes Ecoles de 1997 à 2005

Publié le 30 novembre 2006

Quel est le niveau d’anglais des étudiants français des Grandes Ecoles de commerce et d’ingénieurs ? Comment ce niveau a-t-il évolué lors des neuf dernières années ? ETS Europe publie une enquête sur la base des scores au test d’anglais professionnel TOEIC® (Test Of English for International Communication™) sur la période allant de 1997 à 2005. Cette étude révèle que le niveau moyen de ces étudiants est passé de 724 à 755 points, atteignant ainsi un niveau « opérationnel ». Toutefois, des écarts subsistent entre les différents types d’établissements et selon la date de la première utilisation du test dans l’établissement.

Une nette amélioration du niveau d’anglais

L’enquête réalisée par ETS Europe porte sur 190 Grandes Ecoles composées au total de 29 000 étudiants (contre 5 000 en 1997). Parmi celles-ci, 160 sont des Grandes Ecoles d’Ingénieurs habilitées par la Commission des Titres de l’Ingénieur (CTI) et 30 sont des Ecoles de Commerce qui recrutent leurs élèves à partir du concours Ecricome et de la Banque Commune d'Épreuves pour le Haut Enseignement Commercial. Parmi les 160 Ecoles d’Ingénieurs, 31 utilisaient déjà le test TOEIC avant 1997.

Les résultats révèlent que le niveau global en anglais des étudiants des Grandes Ecoles a nettement progressé. Les scores obtenus au test TOEIC, notés de 10 à 990, révèlent une hausse de 724 à 755 points en moyenne pour l’ensemble des étudiants des Grandes Ecoles. Le score moyen est passé de 699 à 733 points pour les Ecoles d’ingénieurs et de 749 à 777 pour les Ecoles de Commerce. Cela correspond à 4 points gagnés par an en moyenne pour les Ecoles d’Ingénieurs, 3 points pour les Ecoles de commerce, et plus de 5 points en moyenne pour les Ecoles d’Ingénieurs qui utilisaient déjà le test avant 1997.

Des écarts subsistent entre commerciaux et ingénieurs

Les étudiants issus des Ecoles utilisant le test depuis plus de neuf ans obtiennent non seulement des meilleurs scores mais en plus ces-derniers progressent plus vite. Selon Jean-Luc Charpenel, auteur de l’enquête, cela s’explique par le fait que « ces Ecoles ont fixé des objectifs de score plus tôt (750 pts étant le minimum souvent exigé), les étudiants motivés pour atteindre ces niveaux participent davantage aux cours et s’investissent également en dehors en s’exposant régulièrement à la langue par le biais de stages et de séjours à l’étranger, d’achat d’ouvrages de préparation, de E-Learning, de visionnage de DVD en VO, etc.»

En 2005, près de la moitié des étudiants d’Ecoles d’Ingénieurs obtiennent un score supérieur ou égal à 750 points, ce qui correspond au « niveau opérationnel de base », selon le cadre européen commun de référence (CECR) du Conseil de l’Europe, contre un tiers en 1997. Concrètement, les personnes qui obtiennent ce score ont la capacité de comprendre la plupart des interlocuteurs en anglais dans le cadre de réunions internationales, de tenir une conversation avec facilité et exactitude dans leurs domaines d’expertise, de rédiger avec une certaine aisance des lettres aux clients, des rapports officiels d’environ 5 pages et des lettres de candidatures. 59% des étudiants issus des Ecoles utilisant le TOEIC depuis longtemps ont un score de plus de 750 points, contre 39% en 1997, et 20% ont un score de plus de 850 points, contre 12% en 97.

Concernant les étudiants en commerce, 57% ont plus de 750 points, contre 49% en 1997 et 12% obtiennent plus de 900 points, contre 7% en 1997. Ces derniers ont une « maîtrise professionnelle générale », impliquant qu’ils sont capables d’animer des réunions avec des interlocuteurs de langue maternelle anglaise, de lire et de comprendre tous les documents professionnels, et enfin de rédiger des travaux destinés à la publication, nécessitant toutefois une relecture.