Quel est le montant des indemnités de stage en France ?

AJstage, entreprise spécialisée dans le recrutement de juniors, mène l’enquête !

Publié le 08 novembre 2018

Dans son rapport publié le 25 septembre 2018, la commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS) préconise une hausse de 2 % des plafonds de sécurité sociale 2019 par rapport à ceux de 2018.

Cependant la gratification minimum des stagiaires, l'indemnisation « standard » ou « classique » comme certaines entreprises l'appellent, resterait à 3.75€ par heure en janvier soit 568.75€ par mois en moyenne.

Ce minimum est-il réellement une normalité ?

Ou dans cette période de recherche massive de talents la tendance est à l'envolée des indemnisations ? Les entreprises françaises cherchent-elle à valoriser les jeunes en entreprises et prennent le chemin des GAFA en proposant des stages allant jusqu'à 5000€ par mois ?

AJstage, entreprise spécialisée dans le recrutement de juniors, mène l'enquête et sort pour la 4ème année consécutive les résultats de son enquête nationale.

Où sont les limites ? Quelles sont les références du marché de l'indemnisation des stagiaires ?

Du 18 Septembre 2014 au 30 Octobre 2018, la société AJstage a réalisé une étude nationale sur l'indemnisation des stagiaires qui a recueilli plus de 3000 réponses, pour près de 5000 stages référencés. Nous vous invitons à communiquer les résultats.

L'objectif de cette étude était d'observer les tendances globales d'indemnisation des stagiaires en France et leurs évolutions dans le temps ainsi que d'établir des montants de référence selon plusieurs critères : le type et le secteur de l'entreprise, la fonction occupée, la formation suivie, ou encore la durée du stage.

Une première pour cette année, les participants ont été interrogés sur leur indépendance financière lors de la période de stage et les types d'aides.

Une enquête à grande échelle

L'étude a été menée auprès de la base de données des candidats inscrits sur le site internet d'AJstage, soient 110 000 personnes, puis relayée sur divers supports. Les répondants sont issus de formations diverses et majoritairement bac +3/5 : 43% viennent d'Ecoles de Commerce, 13% d'Ecoles d'Ingénieur, 29% d'Universités et IAE, 5% d'Ecoles de Communication, 5% d'Ecoles d'Informatique et 5 % d'autres types de formation (IEP, BTS...).

Des stages inférieurs à deux mois non indemnisés

Selon cette étude, l'indemnisation moyenne des stagiaires s'élève à 646 euros par mois.

Parmi les stages référencés, 14% d'entre eux sont inférieurs à deux mois et ne sont donc pas obligatoirement indemnisés. En effet, la loi stipule que la gratification de stage n'est obligatoire que si la durée du stage est supérieure à deux mois consécutifs. En dessous de ce seuil, le versement d'une gratification est facultatif. La gratification moyenne des stages de plus de deux mois est de 747€.

Les jeunes issus d'écoles de commerce ou d'ingénieur sont encore mieux lotis

Cette étude soulève les inégalités d'indemnisation que rencontrent les stagiaires selon leur formation. En effet, à niveau d'études égal, la formation des étudiants influe sur le montant de la gratification reçue.

Cette tendance s'est accélérée en 2018.

Selon l'étude, les stagiaires issus de formations universitaires ont reçu une indemnisation mensuelle moyenne de 577 euros (+2% par rapport à 2017), contre une indemnisation moyenne de 785 euros (+12%) pour les stagiaires issus d'écoles de commerce et 802 euros (+12%) d'école d'ingénieurs.

La disparité entre ces formations persiste dans l'insertion professionnelle. Les jeunes diplômés issus d'écoles de commerce ou d'ingénieur ont des conditions d'emploi à 4 ans plus avantageuses.

Ils signent plus de CDI (+10 points). Leur rémunération est en moyenne plus élevée (+3 300 euros par an) et ils obtiennent plus souvent le statut cadre (+14 points).

Il vaut mieux travailler en Finance qu'en Communication...

Le montant des indemnités versées par l'entreprise varie selon les différentes fonctions occupées lors d'un stage. Certaines fonctions sont beaucoup mieux indemnisées que d'autres. Ainsi, un stagiaire dans un grand groupe qui occupe une fonction de communication recevra en moyenne 685 euros par mois, pour une moyenne de 1120 euros en finance. Ce phénomène se retrouve dans tous les types d'entreprises. En effet, selon l'étude, globalement, les stagiaires indemnisés (plus de 2 mois) en finance sont gratifiés 1077 euros par mois contre 573 euros par mois en communication. Les stages non indemnisés représentent 5% des stages référencés en finance pour 14% en communication.

A noter que pour la première fois depuis 4 ans, le conseil est devenu, devant la finance, la fonction la plus gratifiante pour les stagiaires de 6 mois : 1202 euros par mois.

Heureusement que les parents sont là !

Selon l'étude, même si 62% des stages donnent droit à des avantages (Tickets Restaurants, primes...) 57% des participants interrogés reçoivent une aide d'au moins l'un de leurs parents pendant la période de stage et seulement 28% d'entre eux sont indépendants pour leur logement. 22% ont reçu une aide de l'Etat (prime d'activité, bourse...) et seulement 7% ont fait appel à une aide bancaire.

27 % des jeunes en stage doivent le cumuler avec un autre emploi.

Si le résultat de notre enquête n'est bien sûr qu'une moyenne, il tend néanmoins à montrer que la tendance est à la hausse par rapport à 2014 et plus particulièrement à 2017 et que les inégalités s'accentuent. Les jeunes en stage ne sont pas indépendants financièrement et doivent pour certains travailler à côté. Cependant certaines entreprises n'ont pas attendu les évolutions de la loi pour améliorer le statut de leurs stagiaires, valorisant leur implication et développant leur marque employeur.


Indemnité de stage


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