
Et si le soleil écrivait le prochain chapitre de l'aviation ?
Des exploits comme Solar Impulse ou le récent record de SolarStratos ont ouvert la voie. Aujourd'hui, une nouvelle génération d'ingénieurs prend le relais pour imaginer des solutions encore plus ambitieuses et donner au vol électrique et solaire un avenir durable.
Parmi eux, Hugo Peyrot, Président de l'association IPS'OLAIRE et étudiant ingénieur à l'IPSA école spécialisée dans l'aéronautique et le spatial, incarne parfaitement cette nouvelle vision.
Passionné d'aviation depuis son plus jeune âge, Hugo a obtenu son brevet de pilote de planeur à seulement 16 ans. « Très vite, je me suis interrogé sur l'avenir de l'aviation face aux enjeux climatiques et énergétiques : comment continuer à voler tout en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles ? » se questionne-t-il.
Un planeur historique pour un projet futuriste
En mars 2024, le projet d'Hugo et de son équipe se concrétise avec l'acquisition d'un planeur rare : un modèle allemand de 1959, un ASK8-b construit juste après la Seconde Guerre mondiale.
« Nous avons choisi ce planeur pour sa structure en bois, toile et acier, particulièrement adaptée à l'intégration de panneaux solaires et de notre motorisation. Les planeurs modernes, eux, présentent plus de contraintes thermiques pour l'intégration de nos cellules solaires », précise Hugo.
Un démonstrateur écologique et inspirant
Au-delà de l'innovation technique, IPS'OLAIRE se veut un exemple concret. « Ce projet doit nourrir des idées chez les autres. L'énergie solaire a un vrai potentiel, pas seulement dans l'aéronautique, mais aussi dans la vie de tous les jours », souligne Hugo.
Selon leurs calculs, un planeur électrique solaire émet environ 5 g de CO₂ par km et par personne, soit cinq fois moins qu'un vélo électrique.
Face aux critiques sur l'autonomie des véhicules électriques, Hugo rappelle : « Entre le premier vol des frères Wright et le concorde, il n'a fallu que 60 ans. L'électrique est sérieusement étudié depuis seulement 10 à 15 ans. Le vrai frein reste le stockage des batteries. Mais j'y crois : l'aviation électrique est l'avenir. »
Le planeur est actuellement en cours d'aménagement, avec pour objectif le premier vol 100 % électrique et solaire dès l'année prochaine. « Nous sommes encore en train de travailler sur la sécurité, avant de pouvoir faire une démonstration de vol »
En attendant de prendre son envol, le planeur a déjà été exposé lors du Mondial de l'ULM de la Fédération Française d'ULM (FFPLUM), qui s'est tenu du 5 au 7 septembre.
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