Bizutage : De vraies réponses pour en finir !

L'UNEF fait des recommandations

Publié le 02 octobre 2012

L’agression sexuelle d’un étudiant de 3ème année de Médecine à l’université Lille 2 survenue le Mercredi 19 Septembre a provoqué l’émoi de la communauté universitaire, et ce à juste titre. L’UNEF soutien la décision du président de l’Université de Lille 2 de prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’un tel incident ne se reproduise plus. L’UNEF s’inquiète cependant de la complaisance d’un grand nombre d’établissements vis-à-vis des pratiques de bizutages encore courantes dans de nombreuses villes universitaires.

 

Le bizutage est une infraction, pas une pratique d’intégration !

 

L’agression sexuelle survenue dans l’après-midi du mercredi 19 septembre s’ajoute à une longue liste de dérapages et de drames consécutifs à des rituels d’intégration intolérables. Scarification d’un étudiant à l’université Paris Dauphine en 2011, obligation de boire jusqu’à l’ivresse à  Angers, chants homophobes envers les premières années de médecine à Montpellier : les pratiques sont connues de tous mais ne font l’objet de condamnation réelles que lorsqu’elles dégénèrent.

 

L’UNEF rappelle qu’aucune pratique d’humiliation ou d’abaissement, que les victimes soient consentantes ou non, ne peut être considéré comme favorisant l’intégration et la participation à la vie étudiante. 14 ans après la loi condamnant pénalement le bizutage, ces actes ne peuvent continuer à s’inviter annuellement à la rubrique des faits divers sans qu’aucune mesure d’ampleur ne soit prise. L’entraide, la solidarité sont par ailleurs des valeurs auxquelles sont attachés les étudiants et qui restent présentes dans la majorité des évènements étudiants.

 

Les universités ont la responsabilité de mettre définitivement un terme aux pratiques de bizutage.

 

La majorité des soirées d’intégration ainsi que les associations qui les organisent sont financés par les établissements. L’UNEF demande aux chefs d’établissement de cesser immédiatement de subventionner toute soirée ou association qui promouvrait ces actes archaïques et qui donnent une image déplorable du milieu étudiant. Dans le cas contraire, elle n’hésitera pas à saisir elle-même la justice pour que des sanctions soient prononcées tant à l’encontre des établissements complaisants que des associations organisatrices.

 

L’UNEF demande de plus à la ministre de l’enseignement supérieur d’engager un campagne de sensibilisation sur le bizutage à destination des étudiants. La ministre se doit aussi de clarifier les critères donnant lieu à des subventions universitaires. En particulier, les soirées sponsorisées par des alcoolier, les soirées à thème à caractère sexiste ou homophobes et l’ensemble des soirées « d’épreuves  d’intégration » ne doivent plus donner lieu à des financements publics.

 


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